Jean Bouchet (parfois orthographié Boucher) avait début octobre 1897 remplacé Léon Barrier à la gérance du Libertaire où au bout d’un numéro il avait été remplacé par Gaston Rebut. Suite à un article d’Etievant paru dans le n°103, il fut poursuivi pour « apologie de crime, provocation au meurtre »et condamné le 23 décembre à 1 mois de prison tandis que Rebut, gérant du journal, était condamné à 4 mois et que Etievant et Albéric Barrier, en fuite, étaient condamnés à 2 ans.
Le 29 novembre 1897, il semble qu’il ait été avec Roubineau l’un des organisateurs d’un meeting sur l’affaire Dreyfus, tenu à la salle du Commerce, auquel Bernard Lazare, qui ne put venir, avait été invité et que les aitres orateurs annoncés — dont Drumont et Allemane — furent également absents, ce qui provoqua la colère de certains des 200 auditeurs présents.
S’agit il du Bouchet de Levallois-Perret où il demeurait 9 rue Valentin et avait été fiché début 1894, qui, au milieu des années 1890, avait mis au point avec Moreau une fraude à l’affichage, consistant à coller de vieux timbres fiscaux décollés auparavant sur d’anciennes affiches ?