Émile Massal avait d’abord résidé à Marseille, 9 rue de la Croix d’Or, avec sa compagne Laure Degez. En janvier 1898 il était parti pour Nîmes où il demeura 7 rue des Marchands et où il fut signalé à plusieurs reprises et fréquentait les compagnons locaux dont Villemejane, Soulier, Lecas et Moussier. Il participait alors à toutes les réunions, y prenait la parole et était qualifié par la police de « meneur » du groupe. Le 2 février 1898 il fut l’objet d’une contravention pour avaoi placardé sur un emplacement réservé l’affiche Appel au peuple signée « Groupe d’hommes libres ». Puis en avril, après avoir été suspecté d’avoir participé à un vol avec effraction d’un confiseur, et avoir été arrêté le 27 mars avec sa compagne, Soulier et la compagne de ce dernier Victorine Cablas (ou Cablat) pour un vol commis au préjudice d’un limonadier pour lequel, faute de preuves, tous furent remis en liberté, il était parti pour Lyon où - sous le nom semble-t-il de Louis Magande ou Nogande – il commença immédiatement à fréquenter avec sa compagne les réunions anarchistes.
S’agit il du Massal qui, en octobre 1899 avait été l’un des signataires du manifeste Aux anarchistes critiquant violemment Sébastien Faire et Le Journal du peuple, qualifiés « d’anarchistes de gouvernement » (Voir Janvion).