Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ERCOLI, Ferrucio

Né le 27 avril 1864 à Lucca — Ouvrier peintre — Italie — Marseille (Bouches-du-Rhône)– Toulon (Var)
Article mis en ligne le 20 septembre 2015
dernière modification le 23 juillet 2024

par ps

Ferrucio Ercoli avait été condamné en Italie à 5 ans de prison en vertu des lois d’exception contre les menées anarchistes et s’était alors enfui et avait gagné l’Amérique. A l’été 1895 il figurait l’État signalétique confidentiel des anarchistes étrangers non expulsés résidant hors de France dont on ignorait le domicile et où il était qualifié de “mécanicien”.

Après avoir bénéficié d’une loi d’amnistie il était revenu en Europe et avait d’abord résidé à Marseille, 2 rue des Pyramides, puis au moins depuis 1896 à Toulon, 5 rue des Remparts. Selon la police il travaillait peu et était entretenu par sa compagne, maitresse de maison publique. Le 23 janvier 1897 il avait été signalé comme ayant participé à la salle Marchetti à la réunion organisée par Dominique Fouque et à laquelle avaient assisté plusieurs compagnons dont V. Dupuy, E. Bérard, J. Celle, E. Albrand, Babinger, Belmotto et Le Boubenec. La police profita de cette présence pour prendre contre lui et le compagnon Erminio Doria un arrêté d’expulsion le 29 mars 1897, arrêté qui lui fut notifié le 9 avril lors de son arrestation. Il aurait alors déclaré retourner à Lucca.