Marié à Angelina Vezzosi et père de 3 enfants, Adolfo Caluri — venant selon certaines sources d’Amérique — était arrivé en juin 1897 à La Seyne où il fut embauché comme journalier aux forges et chantiers de la Méditerranée. Il avait activement participé aux grèves du printemps 1898 où lors des assemblées des grévistes il faisait office de traducteur pour ses compatriotes et notamment lors de l’envoi d’un manifeste aux syndicats italiens pour leur demander de l’aide ; il avait aussi organisé avec d’autres ouvriers des concerts de rues (notamment à Nice) en faveur de la caisse de grève, ce qui lui valut d’être signalé par le vice consul d’Italie comme « anarchiste dangereux ». Inscrit sur un signalement d’anarchistes considérés comme dangereux il fut expulsé de France le 21 avril 1898 par un arrêté qui lui avait été notifié à Draguignan, la police signalait qu’il avait quitté La Seyne pour aller à Marseille où il devait s’embarquer pour Barcelone tandis que sa compagne et leurs enfants restaient à La Seyne en attendant d’avoir les ressources pour pouvoir le rejoindre. Il serait peut être revenu à La Seyne au début des années 1900. A la Seyne il avait été notamment lié aux compagnons Mathysen, Jauffret, Amans et Davin.