Militant de la CNT de Saragosse, Serfain Bueno Marin, lors du coup d’État franquiste de juillet 1936 et de la chute de la ville, était parvenu à se cacher pendant un mois avant de parvenir à rejoindre les lignes républicaines.
Passé en France lors de la Retirada il fut interné au camp d’Argelès. Pendant l’Occupation et sans doute pour des faits relatifs à la Résistance, il fut interné à la citadelle de Perpignan
puis déporté le 24 mai 1944 par les Allemands au camp de concentration de Neuengamme. Il fut ensuite transféré aux camps de Fallersleben puis de Wobbelin dont il fut libéré le 2 mai 1945.
Rapatrié en France, il s’installa à Toulouse où il continua de militer à la CNT en exil. Il fut pendant un certain temps l’administrateur de l’hebdomadaire CNT. Il alla ensuite s’installer à Perpignan où il fit l’administrateur de la FL-CNT puis à Saint-Estève où en février 1976 il avait été nommé président du Comité départemental des Pyrénées-Orientales de la Fédération espagnole des déportés et internés politiques (FEDIP) aux cotés Leandro Pey (vice président), Juan Legaz (secrétaire), José Ruano (secrétaire adjoint), Serafin Bueno (trésorier), Antonio Velasco et Antonio Sanchez (rapporteurs). En février 1983, il avait été remplacé au poste de trésorier par José Cortes.
Administrateur du SOV (syndicat des métiers divers) de Saint-Estève, il décédait le 18 décembre 1990 et fut incinéré le 20 au Canet Village.