Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CHARMOLU, Eugène, Émile

Né le 18 septembre (ou octobre ?) 1873 à Saint-Quentin (Aisne) — mort le 3 janvier 1912 — Ouvrier rattacheur ; journalier ; marchand de légumes — Reims (Marne)
Article mis en ligne le 7 mai 2015
dernière modification le 6 août 2024

par ps

Ami du compagnon Bourguer, Eugène Charmolu, qui demeurait 10 rue des Onze maisons, figurait sur la liste des anarchistes de Reims établie le 29 mars 1892 par le préfet. Le 12 février précédent, lors du tirage au sort, il avait été surpris à distribuer gratuitement le journal anarchiste Le Conscrit ; un procès-verbal lui avait été dressé pour absence de permis de colportage. Toutefois un autre rapport de police de la même année signalait qu’il semblait ne plus s’occuper de politique et vendait alors des légumes. Il figurait toujours sur l’État des anarchistes de février 1894 et à l’automne fut ajourné du service militaire. Fin 1896 sa radiation des listes d’anarchistes avait été refusée et en 1898 était signalé comme fréquentant de nouveau les réunions anarchistes.

Au début des années 1900 il était marchand de légumes, résidait toujours rue de Courcy et figurait sur la liste des anarchistes de Reims. En mai 1904, il avait été condamné par défaut à 2 mois de prison et 5 francs d’amende pour « outrages à agents et ivresse publique » et avait été recherché infructueusement dans l’Aisne. En 1906 il demeurait 10 rue Goulin.

Eugène Charmolu est décédé à Reims le 3 janvier 1912.


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