Ancien professeur de lettres ou de mathématiques, Étienne Bor, qui était amputé du pouce de la main gauche, était signalé dans la Marne puis en Haute-Marne en 1896 où il était arrivé venant de Dijon à pieds. Suite à diverses altercations avec des commerçants, la gendarmerie locale le signalait comme « déséquilibré ». Il avait été auparavant à Cahors, Paris, Marseille, en Italie, Lons le Saulnier, Besançon et Dijon Il avait été officier dans l’armée et condamné par un conseil de guerre à 5 ans.
Il figurait au printemps 1898 sur une liste d’anarchistes établie à l’occasion du voyage en avril du Président de la République à Nice. Au début de l’été 1898, couchant chaque nuit à l’hospice ou dans les asiles de nuit, il se rendait à Nice pour y visiter un parent. A l’automne 1898, de retour d’Italie, il était signalé comme circulant dans le Var, venant à pieds ou en train de Marseille. La police signalait alors qu’il était porteur de deux diplômes du baccalauréat (es-lettres et es-sciences) visés par le vice consul de France à Vintimille et d’un passeport gratuit valable un an délivré par la Préfecture de Nice. Il continuait ensuite de circuler dans le Var et le Vaucluse notamment. En juillet 1899 il avait été écroué pour “vagabondage” à la maison d’arrêt de Saint-Pons (Hérault). En décembre 1900 il figurait sur l’État récapitulatif des anarchistes du Gard et résidait alors à Nîmes rue de Montpellier. Il était également inscrit à l’état vert n°1 des anarchistes disparus et/ou nomades.
Entre 1895 et 1903 il fut régulièrement signalé de passage dans l’Ain
Il aurait milité (?) dans le Puy-de-Dôme au début des années 1900. En aout 1908, considéré comme « vagabond » et sans domicile fixe, il figurait à l’état vert n°4 des anarchistes disparus et/ou nomades. Il fut arrêté après avoir selon la police « insulté et menacé de son couteau », les gens refusant de lui faire l’aumône ; il fut condamné à Wassy (Haute-Marne) à 4 mois de prison pour « outrages à magistrat » lors de son interrogatoire et fut transféré à Dijon.
Le 22 juillet 1900 il avait été arrêté pour outrages et menaces ai Maire de Thoissey (Ain).