Tomas Buil Rabedan surnommé Helios avait commencé à militer très jeune dans le mouvement libertaire. Lors de son service militaire à Tarragone vers 1934 ou 1935 il avait été arrêté et emprisonné au cachot après avoir distribué des tracts dans la caserne. Peu après il ne bénéficia pas de l’amnistie suivant la victoire du Front populaire en février 1936 et ce sont les compagnons qui allèrent le libérer peu après.
Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il parvint avec d’autres compagnons de la CNT et de l’UGT d’Alfajarin à gagner la sierra puis, au bout de 20 jours, à rejoindre la Colonne Durruti à laquelle il s’intégra. Après la militarisation il fut intégré à la 121e Brigade mixte de la 26e Division (Durruti). Il collabora notamment à son organe El Frente.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps et enrôlé dans les compagnies de travailleurs étrangers. A la Libération il fut membre de la FL-CNT d’Auzat (Ariège) et collaborait notamment à l’hebdomadaire CNT (Toulouse et Paris). Il s’installa ultérieurement à Marseille où en 1947 sa compagne était parvenue à le rejoindre et où il continua d’y militer à la CNT jusqu’à son décès le 22 juin 1975.