Ponciano Alonso, connu dans les milieux anarchistes sous le nom de Mingo, était un actif militant du syndicat CNT des transports de Barcelone, section des tramways. En 1918 il participa avec notamment Francisco Tortosa, Cano, Caballero et Quesada à l’Excursion nationale de propagande dans la province de Murcie et la région de Cartagène. En mars 1932, depuis la prison où il était détenu, il fut le signataire d’un manifeste contre Angel Pestaña et était à cette époque le secrétaire du syndicat des transports. Au début des années 1930 il fut l’auteur de plusieurs textes publiés par La Revista blanca et dans la collection La Novela ideal.
Après le coup d’État franquiste de juillet 1936, il fut nommé en octobre au conseil municipal de Barcelone avec 8 autres cénétistes. Puis en 1937-1938 il fut le secrétaire aux transports de Catalogne. Membre du groupe anarchiste Los Anonimos il collaborait au quotidien La Noche (Barcelone) dirigé par J. Balius et au moment des affrontements de mai 1937 avec les staliniens, à El amigo del Pueblo du groupe l’es Amis de Durruti. En juillet 1937 il fut le délégué du groupe Anonimos au plenum régional de la FAI catalane où il défendit les thèses les plus radicales.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné au camp de Saint-Cyprien puis s’installa à Bordeaux où il participa immédiatement à la reconstruction de la CNT. En septembre 1943 il fut membre du premier sub-comité national de la CNT dont le siège se trouvait alors dans la capitale girondine.
Après la Libération, il fut nommé concierge du local confédéral et fut le secrétaire de la FL-CNT de Bordeaux et en 1946 membre de la Commission de relations de la régionale catalane exil. Parallèlement il avait reconstitué le groupe Anonimos avec notamment Gonzalez et Bayon. Il fut délégué à de nombreux plenums et congrès de la CNT, notamment à Toulouse (1948), Limoges (1961), Montpellier (1965)
A partir du milieu des années 1960 il fut également le secrétaire de l’Union départemental de Gironde de la CNTF.
En plus de nombreuses conférences, il s’occupa pendant une quinzaine d’années à Bordeaux d’une école pour enfants et collabora à un grand nombre de titres de la presse de l’exil dont CNT (Paris et Toulouse), Solidaridas Obrera (Paris), Boletin interno CIR, Le Combat syndicaliste dont il fut membre de la rédaction à partir de 1963 et Tierra y libertad (Mexico).
Ponciano Alonos Mingo est décédé à Bordeaux le 14 décembre 1973 des suites d’une pleurésie.
Œuvre : — Santa mujer (Barcelone, 1932) ; — Avelina (Barcelone, 1930) ; — Ramileete de flores (Barcelone, 1934) ; — Rosalia (Barcelone, 1936) ; — El Transporte y la guerra (Barcelone, 1938) ; — Una vida de mujer (Barcelone, 1937) ; — Yo soy su hijo (Barcelone, 1932) ; — Mas allas de la fronteras (194 ?) ; — La sociedad y el anarquismo (Toulouse).