Aîné d’une famille de trois enfants, Charles Aigon travaillait avec son père aux chantiers navals de la rue de Lyon à Marseille et demeurait avec lui, sa mère Lucie Dho et ses deux sœurs, au 22 rue Ferrari. La famille était arrivée à Marseille vers 1919, venant de La Ciotat où Charles Aigon avait travaillé aux Messageries maritimes. Au début des années 1920 il était l’un des militants les plus actifs du groupe de La Jeunesse anarchiste qui se réunissait au bar du Coq d’or, 63 allée des Capucines. Selon la police son père partageait également ses opinions anarchistes.
En 1921 il travaillait comme ouvrier frappeur forgeron à la Chaudronnerie du Midi, Avenue d’Arenc. Dans la nuit du 30 avril 1921, il fut surpris par des gardiens de la paix en train de coller sur les murs de l’Hôtel des postes avec Boissin et Arestein des affiches anarchistes intitulées Contre la guerre, contre le crime, signées “Union anarchiste-Groupe des jeunesses Anarchistes”. Poursuivi devant le tribunal correctionnel de Marseille pour « provocation de militaires à la désobéissance », il fut condamné le 2 juin à un mois de prison avec Arestein tandis que Boissin écopait de deux mois.
Au printemps 1923 il effectuait son service militaire au 24e Bataillon de Chasseurs à Pieds à Villefranche-sur-Mer.
Charles Aigon est décédé à Marseille le 4 février 1954.