Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BONILLA ALBADALEJO, Antonio

Né à Almeria vers 1909 — mort le 1er janvier 1981 — Ouvrier briquetier — FAI — CNT — Barcelone (Catalogne) — Equateur — Saragosse (Aragon)
Article mis en ligne le 27 février 2015
dernière modification le 12 juillet 2024

par ps

Antonio Bonilla Albadalejo avait d’abord émigré à Portman (Murcie) avant de gagner Barcelone vers 1928, où, à la fin de la dictature de Primo de Rivera, il adhéra au syndicat CNT de la chimie et travailla à l’usine Tusell de Pueblo Nuevo. Licencié suite à sa participation à une grève générale, il travailla alors comme ouvrier briquetier au quartier de la Salud de Badalone.

Arrêté et emprisonné en 1933 à la prison Modelo, il ne fut libéré que le 20 juillet 1936 lors de la résistance au coup d’État franquiste. Il s’enrôla immédiatement dans la Colonne Durruti où il allait être le délégué général des unités blindées. A l’automne 1936, il participa avec Durruti aux combats à Madrid. Après la mort de Durruti, c’est lui qui lors d’une entrevue avec le général Miaja lui proposant le rerour des « catalans » en Aragon, mais sans leurs armes, s’y était opposé avec force et avait obtenu satisfaction. Puis il retourna en Aragon à Pina del Ebro, où il assuma avec Ricardo Rionda la responsabilité provisoire de la Colonne en attendant la nomination de Ricardo Sanz.

En 1937 il était membre du groupe anarchiste Margalef de Pla del Besos dont il fut le délégué lors du plenum régional de la FAI tenu en juillet. Il collabora à cette époque à l’organe des amis de Durruti El Amigo del pueblo.

Passé en France lors de la Retirada, il parvint à s’embarquer pour les Amériques, d’abord en République Dominicaine puis en Equateur où il maintint les contacts avec les compagnons exilés.

En 1973 il revenait en Espagne et s’installait à Saragosse où résidait la famille de sa compagne. Après la mort de franco, il réintégra le syndicat CNT des retraités de Saragosse et occupa plusieurs postes de responsabilité à la FL et au Comité régional d’Aragon où il fut secrétaire du Comité pro presos. En juin 1979 il présida un meeting de la CNT à Saragosse.

Antonio Bonilla Albadalejo, qui avait notamment collaboré au Combat syndicaliste (Paris) et au Boletin CNT (Saragosse), est décédé le 1er janvier 1981 à Saragosse et a été inhumé au cimetière du quartier du Torrero.


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