François Denollet (parfois orthographié Desnoulet ou Denoblet), demeurant Boulevard de Strasbourg, fut gérant du journal Le Bandit du Nord (n° 1, 9 février 1890, n° 2 et dernier, 16 février) qui parut à Roubaix et dont l’administrateur était Vercruyze et le principal rédacteur Girier Lorion. Sur le choix du titre, on pouvait lire dans le premier numéro : « … Epuisés, indignés et révoltés tout à la fois par l’examen que nous venions de faire de cette triste société, nous nous consultâmes des yeux, puis après un moment de silence, l’un de nous comprenant nos pensées se leva et dit : Compagnons, l’honnêteté, la justice, la morale, la patrie, tout ça c’est tellement odieux que nos cœurs ne peuvent vivre sous ces drapeaux, il vaut mieux nous appeler Bandit. »
Fin avril ou début mai 1890, à la suite d’un article paru dans le journal La Dépêche (Lille) accusant Girier Lorion d’être un agent provocateur, il avait participé avec ce dernier et d’autres compagnons au saccage des bureaux du journal. Poursuivi en mai avec Edmond Vercruysse, Louis Claeys, Arthur Bernier, Bruno Pernet et Ernestine Deman, il fut condamné à 6 mois de prison. A l’annonce de cette condamnation, Denollet, qui avait déjà été condamné pour vol de bobines de fil à son patron, avait alors crié « Vive la Sociale ! Vive l’anarchie ! ». En appel à Douai, la peine fut portée à 1 an de prison. Girier Lorion, condamné par défaut avait tiré sur des gendarmes venus l’arrêter fut condamné le 17 décembre 1890 à dix ans de travaux forcés.
Le 27 avril 1892, comme de nombreux militants dans toute la France, il fut arrêté à Roubaix avec Vercruysse, Bernier, Sola, Pollat et Wolck préventivement à la manifestation du 1er mai.
Début 1901, il était pour le groupe de Roubaix, responsable d’une souscription en vue d’acquérir une machine à imprimer. Il demeurait alors rue Delezenne, Cour Saint-Amé.
En 1903, disparu de Saint-Quentin, il était recherché en vain dans le département de la Marne.