Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BASSONS VINAS, Joaquin

Né à Mataro (Barcelone) le 20 avril 1903 — mort le 19 juillet 1993 — Ouvrier verrier ; chauffeur d’autobus — FAI — MLE — CNT — Valence (Levant) — Mataro (Barcelone) — Saint-Pons (Hérault)
Article mis en ligne le 22 février 2007
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Après avoir fréquenté l’école primaire puis une école rationaliste à Valence, Joaquin Bassons Viñas commençat à travailler en 1917 comme ouvrier verrier. De 1920 à 1922 il était le secrétaire du groupe anarchiste Verdad} » qui adhérera à la Fédération Anarchiste Ibérique (FAI). En 1927 il gagnait Badalona (Barcelone) où il allait travailler comme verrier jusqu’en 1929. En 1930, il était à Barcelone le secrétaire de la section des autobus du syndicat CNT des transports et membre du Comité régional — avec entre autres Gelabert, Bernardo Pou Riera, Jaime Rosquillas Magriña, Severino Campos, Patricio Navarro… — où il représentait le syndicat du verre. L’année suivante il était membre à Mataro du Comité national de la Fédération CNT des ouvriers verriers dont faisaient également partie Pedro Conejero, Liberto Peiro, Manuel Mascarell et d’autres. Ses activités lui vaudront d’être à plusieurs reprises emprisonné à la Modelo de Barcelone.

Lors de la révolution de juillet 1936 il fut l’un des principaux organisateurs de la collectivisation des autobus de Barcelone (ligne G) et membre du Comité de contrôle puis du Conseil des transports publics urbains. Cette collectivité refusa à plusieurs reprises la municipalisation du service — proposée par les compagnons Manuel Perez et J. J. Domenech du Conseil des transports de la Généralité — et subsista en tant que collectivité jusqu’à la fin de la guerre.

Exilé en France lors de la Retirada, il avait été interné au camp de Bram.
A la Libération il s’installait avec sa compagne Carmen Calvo et leurs 5 enfants à Saint-Pons de Thomières (Hérault) où il allait travailler de longues années à la verrerie « Fleur de verre ». Il a été à plusieurs reprises le secrétaire de la FL de Saint-Pons de la CNT en exil et a participé à la plupart des réunions nationales et régionales du mouvement libertaire. Au printemps 1949 il avait été nommé secrétaire de la Commission interdépartementale Hérault-Gard-Lozère de la CNT en exil aux cotés de J. Molina (trésorier) et de C. Virgos (secrétaire à la propagande). Au printemps 1950 il avait été nommé secrétaire du nouveau comité de la FL-CNT de Saint-Pons aux cotés de Juan Molina trésorier) et d’Antonio Llado (propagande).

Excellent ouvrier, il reçut de nombreux prix dont le titre de « meilleur ouvrier de France » en juillet 1972. En 1964 il avait été à Saint-Pons l’organisateur d’une exposition permanente d’art artisanal.

Joaquin Bassons qui a collaboré à la plupart des titres de la presse libertaire de l’exil (dont CNT, Solidaridad obrera, Espoir, Le Combat syndicaliste, Cenit…), avait également participé au film de Richard Prost « El otro futuro ». Joaquin Bassons est décédé le 19 juillet 1993 à la maison de retraite de La Bastide de Rouairais (Tarn).

Après la mort de sa compagne Carmen Calvo le 18 mai 1949 à Saint-Pons, il eut pour compagne Antonia Balta (née vers 1903 — décédée le 7 octobre 1988 à Saint-Pons de Thomières, Hérault).

Œuvres : un ouvrage inédit sur le camp de Bram.


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