Membre de l’Union syndicale de l’ameublement, François Briens diffusait son organe Le Pot à colle (Bagnolet, 1er mai 1891 au 26 mars 1892) fondé par Lucien Guérineau « avec une vingtaine de compagnons du Faubourg Saint-Antoine ». Dans ses souvenirs, L. Guérineau écrivait : « Nos vendeurs ne prélevaient aucun bénéfice et apportaient intégralement le produit de leur recette…un soir en nous donnant sa recette qui était très forte, [Briens] s’excusait d’en avoir pris quelques sous pour boire une chopine. Ce bon et probe François ne vivait que pour propager nos convictions libertaires. »
François Briens avait été condamné à Troyes, avec Placide Catineau, en février 1894 aux travaux forcés à perpétuité pour “fabrication de fausse monnaie”. Le 1er octobre 1894 à Cayenne, où il avait le matricule 26474, il était mortellment blessé par le surveillant Mosca. Cet assassinat allait déclencher aux iles du Salut une révolte où allaient être tués plusieurs militants anarchistes dont Charles Simon Biscuit et le surveillant Mosca.