Venue très jeune en France, Valentina Beibide était entrée en contact avec le mouvement libertaire à Paris où elle fit la connaissance de son compagnon Pedro. Tous deux s’installaient à Cuers (Var) où Pedro allait être l’animateur du groupe espérantiste local auquel Sara allait collaborer activement. Elle participait également aux activités du groupe végétarien libertaire de Nice (Alpes-Maritimes). Ils avaient ensuite intégré le groupe fondé en 1929 à Sollies-Pont par Estour réunissant végétariens, espérantistes, naturistes en majorité libertaires. En 1937, tous deux repartaient en Espagne pour y participer à la révolution.
Revenus à Cuers lors de la Retirada, leur cabanon accueilera de nombreux réfugiés qu’ils aideront, avec l’appui du groupe de Sollies-Pont, tant matériellement que pour obtenir des papiers.
Après la mort de son compagnon (dans les années 1970 ?), Sara continuera de militer jusqu’à une attaque qui la paralysait des jambes et l’obligeait à se retirer dans une maison de retraite de Cuers où elle décédait le 18 décembre 1993.