Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ASCASO ABADIA, Maria

Née à Almudébar (Huesca) en 1908 — morte début mars 1968 — MLE — SIA — CNT — Aragon & Catalogne — France — Mexico
Article mis en ligne le 27 mars 2014
dernière modification le 12 juillet 2024

par ps
Maria Ascaso Abadia

Maria Ascaso Abadia était la sœur cadette de Domingo et Francisco.

En 1924, selon le témoignage de H. Plaja, à peine âgée de 16 ans, elle se serait réfugiée avec sa mère dans la maison que la militante Maria Barajas avait mis à la disposition des compagnons recherchés par la police et où logeaient entre aitres à l’époque Felipe Alaiz et Hermoso Plaja, puis, avec sa mère, elle était passée en France pour y rejoindre ses frères Francisco et Domingo. En 1926 elle y participait aux activités du Comité Ascaso, Durruti, Jover et fut hébergée avec sa mère chez Berthe Fabert et Séverin Férandel, deux des principaux animateurs du Comité.

Maria Ascaso Abadia devint ensuite la compagne de Luis Riera Planas avec lequel elle eut un enfant.
Au printemps 1928 elle fut arrêtée à Lyon puis expulsée avec son compagnon Luis et le frère de ce dernier Joachim.

Pendant la révolution elle a été avec Paula Feldstein et Luis Riera responsable de la Colonie Ascaso-Durruti, ouverte à Llansa par la SIA et qui recueuilit 300 enfants, pour la plupart orphelins.

Passée en France lors de la Retirada, elle fit parie en juillet 1939, d’un groupe de 150 réfugiés — dont son compagnon et leur enfant et sa vieille mère Emilia — la plupart membres de la CNT qui, malgré des papiers en règle, ne purent embarquer sur un navire à destination du Mexique, à la suite de l’intervention de responsables staliniens, qui au dernier moment s’étaient substitués au service d’évacuation des réfugiés espagnols (SERE) et avaient effectué un tri parmi les réfugiés. Elle parvint à s’embarquer ultérieurement pour le Mexique — avec son fils et sa mère, mais sans son compagnon mort entre temps du typhus à Bordeaux — où elle continua d’appartenir au noyau de la CNT en exil.

Maria Ascaso Abadia, qui y avait épousé un militant socialiste prénommé Mariano, est décédée à Mexico début mars 1968 et a été enterrée le dimanche 10 mars.


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