Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

DALGARA, Louis [DOUTEY]

Né le 4 octobre 1885 à Paeis VIIe — mort le 25 avril 1978 — Comédien ambulant ; chansonnier ; dompteur ; correcteur d’imprimerie — CGT — Paris
Article mis en ligne le 7 février 2007
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.
Louis Dalgara

Louis Dalgara — dont le véritable nom était Doutey — était fils d’un employé et d’une mère au foyer.
À peine ses études terminées, il se lança « sur le trimard » par les routes de France.
D’abord comédien ambulant, c’est au hasard d’un de ses voyages qu’il devint dompteur. Il se produisait au Cirque de Paris, dans diverses ménageries et au Cirque Fanni. May Picqueray, se souvenant de lui, écrivait : « Partisan d’une méthode de dressage par la douceur, Louis Dalgara est considéré comme un maître dans l’art difficile d’aborder les bêtes dites féroces… Quand un de ses pensionnaires grogne trop fort, il jette le trident et le fouet, s’agenouille devant la bête et la fixe droit dans les yeux jusqu’à ce qu’elle s’humilie en renâclant. »

Également chansonnier, il agrémentait fréquemment les réunions libertaires et autres « sorties champêtres » dans les années 1910-1914.

Le 4 juillet 1905, il épousa Émilie, Maria Mariette à Paris 4e.

Au début des années 1910 il participait aux réunions des Causeries populaires tenues au 69 rue de l’Hôtel de Ville et au 157 Faubourg Saint-Antoine.
En 1913, Louis Dalgara appartenait à la Ghilde Les Forgerons , un groupement littéraire de tendance individualiste, et écrivait à l’occasion dans L’anarchie. Il habitait 80, rue de Turenne, à Paris 3e et était alors employé de bureau. il était également membre de l’École d’orateurs dont le secrétaire était Mauricius et le secrétaire du groupe Les Libres entretiens qui se réunissait salle Cellier (26 rue des carmes) et dont faisaient entre autres partie Madeleine Pelletier, Broutchoux, Jacon, Mariette, Lobel, Regaini, Leroy, Catalan, Verkozen et Pringault.

En 1914, il fut mobilisé comme secrétaire au ministère de la Guerre.

En 1920, Louis Dalgara collabora à la revue L’Un (Paris, 1 numéro, mars 1920) puis Un (Paris, 7 numéros de juin à décembre 1920) dont le gérant était Marcel Sauvage* et qui avait pris la suite de la revue La Mêlée. En 1921, il fut été admis au syndicat CGT des correcteurs. Toujours poète et comédien ambulant, il continuait à animer les soirées libertaires.

Par la suite il collabora à la série d’avant-guerre des cahiers mensuels Bibliothèque de l’artistocratie (Paris, janvier 1931-juillet 1939) publiés sous la direction de Gérard de Lacaze-Duthiers.

Le 31 août 1940, il épousa Aïda Donati à Paris 17e.
Il mourut en 1978 à l’hôpital Laënnec. Il était habitait alors au 6, rue Saint-Jean, à Paris 17e.

Louis Dalgara est mort à l’hôpital Laennec de Paris le 25 avril 1978. Il résidait à cette époque au 6, rue Saint-Jean, à Paris XVIIe

Poète de talent il avait publié entre autres ouvrages : Parmi les hommes, Librairie d’action d’art de la ghilde Les Forgerons, 1916 — Zizi, professeur de java (avec Lucien de Silva), Prima, 1926 — Notre-Dame-des-Luxures (avec Raoul Genella), Prima, 1927 — Zoo-Circus, F. Piton, 1936 — Le Rire sans dents, Debresse, 1969.
Plusieurs de ses poésies avaient été publiées par Le Réfractaire de May Picqueray.


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