Ignacio Angusto était venu encore adolescent en France pour y travailler puis regagna l’Espagne pour y effectuer son service militaire. A sa démobilisation il retournait en France avant de revenir en Espagne en 1935 avec sa compagne et leur fille. Il milita alors à la CNt de Valjunquera (Teruel).
Pendant la guerre il fut soldat sur le front de l’Ebre puis à la fin du conflit sur le front de la Segre. Passé en France lors de la Retirada, il fut interné dans les camps d’Argelès et Saint-Cyprien tandis que sa compagne et leur fille âgée de 5 ans étaient envoyées dans un refuge près d’Orléans dont elles parvinrent à sortir pour rejoindre des parents au village de Claret (Hérault) où Ignacio à sa libération des camps vint les rejoindre. Pendant l’occupation il travailla comme ouvrier agricole et forestier jusqu’à son arrestation par les Allemands et son envoi avec son beau-frère Luis Agut à Cherbourg dans le cadre du STO. Profitant d’une permission, tous deux s’évaderont et regagneront Montpellier où ils vécurent alors dans une semi-clandestinité.
A la Libération il s’était établi avec sa compagne à Saint-Mathieu de Tréviers (Hérault) et milita à la FL-CNT de Montpellier jusqu’à son décès survenu le 17 octobre 1989.