Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CROIX Alexandre “Charles ALEXANDRE” ; “ANASTYGMAT” ; “BARCELONE” ; “RASKOLNIKOFF”

Né le 3 octobre 1909 à Aubervilliers (Seine) — mort le 8 juin 1976 — Journaliste et pamphlétaire ; correcteur — CGT — Paris — Saint-Denis
Article mis en ligne le 3 février 2007
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.

Fils unique d’un père chauffeur et d’une mère qui tenait un café, Alexandre Croix fit des études secondaires. Selon H. Coston, il débuta dans la presse à La Gazette de France au secrétariat de Marthe Hanau puis collabora à L’Ordre d’Émile Buré, enfin, longuement, au Crapouillot de Jean Galtier-Boissière tantôt sous son nom (cf. le numéro spécial sur L’Anarchie, publié à son initiative avec Victor Serge et Jean Bernier), tantôt sous son pseudonyme de Charles Alexandre (cf. Histoire de la guerre 1939-1945).

A. Croix avait collaboré entre les deux guerres à de nombreux titres de la presse libertaire francophone dont : Le Combat (Bruxelles, 1926-1928), L’Encyclopédie anarchiste (1925-1934), L’Émancipateur (Flémalle-Grance, Belgique, 1928-1936), Plus loin (Paris, 1925-1939).

Dans les années 1930 il résidait b231 Avenue du Président Wilson à Saint-Denis et figurait sur la liste de vérifications de domiciles d’anarchistes.

Grand liseur, pratiquant l’espagnol et l’italien, daté d’une mémoire prodigieuse, redoutable pamphlétaire, A. Croix, de tempérament libertaire, choisit l’insoumission en 1939 et avec André Prudommeaux passa en Suisse, ce qui lui valut d’être condamné en 1942 à cinq ans de prison et à la confiscation de ses biens présents et futurs. En Suisse il avait été acceuilli entre autres par L. Bertoni.

Finalement, il put revenir en France et fut admis au syndicat des correcteurs le 1er avril 1948. Il continua de collaborer à la presse libertaire dont La Révolution prolétarienne de P. Monatte, à Liberté de Lecoin, au Réfractaire de May Picqueray et L’Intrus (Saint-Ouen, 15 numéros de janvier à avril 1966).

Lorsqu’il mourut à l’hôpital Lariboisière de Paris le 8 juin 1976 il travaillait à plusieurs ouvrages et notamment à Cinquante ans de la Révolution Prolétarienne dont Roger Hagnauer accepta de reprendre la publication.

OEUVRE (choix) : — L’Homme et ses dieux, Ed. de L’Émancipateur, 1937. — Tixier-Vignancour. Ombres et Lumières, coédition du Vieux-Saint-Ouen, 1965. — Jaurès et ses détracteurs, id., 335 p. 1967.


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