Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CRAVEJA, Louis, Jacques

Né à Biella (Novara) en novembre 1859 — Ouvrier cordonnier — Paris — Marseille (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 3 février 2007
dernière modification le 5 août 2024

par R.D., René Bianco

Militant italien émigré en France, Louis Craveja avait d’abord milité à Paris. En 1888 lors de l’arrestation de Parmeggiani dans son échoppe de la rue de Malte, Craveja s’était battu avec les policiers, ce qui lui valait d’être condamné « pour coups et blessures ».

Il venait ensuite s’installer à Marseille sous un faux nom, utilisant le passeport d’un compagnon résidant à Genève. Il travaillait alors en chambre dans un garni situé 8 rue des Consuls et demeurait 11 rue Fongate. Ses activités dans le milieu italien attiraient l’attetion de la police qui perquisitionnait ses deux domiciles et saisissait une importante quantité de brochures dont l’Indicateur anarchiste qui était un recueil de recettes pour fabriquer des explosifs. Comparaissant le 10 mai 1892 devant le tribunal correctionnel, Craveja demandait Sébastien Faure comme défenseur ; ce dernier étant lui-même incarcéré, le tribunal refusait d’accéder à sa requête et le condamnait à trois mois de prison ferme pour usage d’un faux passeport. A sa sortie de prison, Craveja fut expulsé par arrêté ministériel du 9 août 1892 qui fut suspendu en juillet 1903.

En 1894, sous le nom de Cravela, il figurait sur l’État signalétique confidentiel des anarchistes étrangers non expulsés résidant hors de France où sa résidence était alors inconnue.


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