Jean Ducros, qui était marié et père d’un enfant, résidait à Bessèges (Gard) où il avait travaillé comme ouvrier boulanger et comme journalier aux Forges. Diffuseur à la fin des années 1880 du Père peinard et de La Révolte, il était selon la police le correspondant du « groupe central de la Fédération anarchiste de Paris » et fréquentait Émile Ferrière et Étienne Fadroz, deux autres militants anarchistes de la région. En 1891 il était l’un des animateurs du groupe Les Résolus regroupant les jeunes militants de 18 à 20 ans et demeurait alors 100 rue des Travers.
Selon le Maitron en ligne, il aurait été surnommé Jambe de Bois à la suite de l’amputation d’une jambe après un accident de mine, ce qu nous semble être une confusion avec Pierre Garric, d’autant que Ducros à l’automne 1893 était revenu à Bessèges à la sortie de son service militaire et que la police notait alors qu’il « s’était considérablement assagi ». Toutefois son nom figurait en janvier 1894 sur une liste de correspondants de journaux anarchistes établie par la police.
A l’automne 1904, il était l’un des animateurs avec Eugène Hours de la section de l’Association internationale antimilitariste (AIA) qui venait d’être fondée à Bessèges.