Alberto Malservisi avait adhéré très tôt au mouvement anarchiste. En 1903 il fut l’objet d’une première condamnation pour avoir avoir porté le drapeau noir lors d’une manifestation commémorative de l’insurrection anti autrichienne du 8 août 1848. Son militantisme lui vaudra par la suite de nombreuses arrestations et condamnations. En 1910 il fut le gérant des premiers numéros de l’hebdomadaire L’Agitatore (Bologne, 1er mai 1910 au 13 juillet 1913) ce qui lui valut de nombreuses poursuites. Condamné à l’automne 1910 à 4 ans de réclusion puis à 11 mois de prison, il s’expatriait en France le 19 novembre 1910, puis émigrait en Argentine.

Revenu en France en 1913, il rentrait l’année suivante en Italie suite à une amnistie. Il était aussitôt mobilisé et envoyé sur le front jusqu’à la fin de la guerre. Revenu à Bologne il reprenait ses activités et en 1920 fut l’un des délégués au congrès de l’Union Anarchiste d’Émilie. Considéré comme un « élément politiquement dangereux », il fut l’objet pendant toute la période fasciste d’innombrables contrôles de police.

Alberto Maservisi est décédé à Bologne le 25 mars 1962.