Dans Le Combat syndicaliste du 3 décembre 1937 Marcel Colin dénonçait l’exploitation du personnel des boulangeries dont il faisait porter la responsabilité à la CGT et les appelait à rejoindre la CGTSR. Toujours dans Le Combat syndicaliste (24 décembre 1937) et encore sur Commentry (Allier) il attaquait dans l’article « La bêtise humaine » les militants de la CGT pour leur manque d’internationalisme.
En 1938 Marcel Colin, qui avait peut être été volontaire en Espagne, était le secrétaire du groupe de Saint-Étienne adhérent à la Fédération Anarchiste de langue française (FAF).
Suite au cambriolage dans la nuit du 21 au 22 mai 1938 du presbytère du curé Gabriel Michard à Durdat Larequille (Allier) où avaient été volés environ 2200 francs, Marcel Colin s’était constitué prisonnier. Lors du procès en juillet 1939, Colin, qui avait déjà été condamné à 3 ans de prison avec sursis par le tribunal militaire de Besançon pour “insultes au drapeau et refus d’obéissance”, puis à Montluçon pour “insultes à agents”, se revendiqua des Jeunesses libertaires. Au président du tribunal qui lui demanda “Vous arriviez d’Espagne, vous aviez mission de pre, dre l’argent où il était. Pourquoi êtes vous venu de Saint-Étienne à Commentry ?”, Marcel Colin expliqua “En Espagne, nous manquions d’armes et d’argent, l’Italie et l’Allemagne nous écrasaient, la France et l’Angleterre ne voulaient rien faire…”
René Laplanche