Jean Antoine Barrial, qui était le frère aîné d’Auguste et demeurait 11 rue Levieux puis 16 rue Puits Couchoux, avait été recensé au début des années 1890 sur la liste des anarchistes de Nîmes. Le 11 septembre 1892 il fut condamné à une amende de 25 francs pour « outrages à agents » tandis que son frère Auguste était condamné à 16 francs. Début juillet 1894 il fut l’objet d’une perquisition qui ne donna aucun résultat. En septembre 1897, il fut avec Charles Viel, l’organisateur d’une série de conférences tenues à la salle de la chapelle de l’ancien lycée par Henri Dhorr sur les thèmes Le salariat c’est l’esclavage, L’anarchie c’est l’ordre et L’autorité c’est le meurtre. Au début des années 1900, il participait aux réunions du groupe animé par Adrien Murjas qui se réunissait à La Buvette parisienne ou au local de la rue des Bénédictins, puis aux réunions du Groupe libertaire d’études économiques tenues 7 rue Saint-Paul à l’ancien siège de la Bourse du travail. Il demeurait alors 46 rue des Bons Enfants.
Il s’agit sand oute du Barrial dont Le Libertaire signalait le décès à la fin 1921. Il avait connu « en son temps la répression brutale, féroce des gouvernants… c’était un vieux de la vieille. Il avait assisté à Nîmes aux débuts de la vie militante de Sébastien Faure et ne fut pas étranger à la direction doctrinaire que prit le fondateur de a Ruche. Homme sincère, aidé par une compagne acquise aux idées, il regardait vers l’avenir et avait confiance dans l’établissement d’une société meilleure » (cf. Le Libertaire, 6 janvier 1922).