Militant anarchiste à Angers où il demeurait 33 rue de Paris et qualifié de « dangereux », Nicolas Chevry, qui avait déjà été l’objet entre 1890 et 1893 de 8 condamnations (pour vols, outrages, coups et blessures), avait été arrêté le 22 décembre 1893, suite à une dénonciation d’un certain Liveret dit Bijou, en sortant de chez un autre militant, Auguste Philippe Volke, qui avait été accusé d’avoir tenu « de violents propos » lors d’une réunion dans la ville le 15 novembre précédent. La police, qui avait également fait semblant d’arrêter l’indicateur Liveret, trouva Chevry porteur de 18 placards anarchistes Les dynamitards aux Panamitards, mais le relâcha, ne pouvant que le poursuivre que pour “tentative” d’affichage.
Le 18 février 1894 il avait été l’objet d’une perquisition où la police n’avait trouvé que deux numéros de La Révolte et du Père Peinard, avait été à nouveau arrêté et emprisonné. En avril 1894 il était, selon la police, parti d’Angers où il travaillait comme agent d’affaires pour une destination inconnue. Fin mai 1894 il fut condamné par la cour d’assises d’Angers à cinq ans de travaux forcés et dix ans d’interdiction de séjour tandis que Meunier était condamné à 7 ans de travaux forcés, Fouquet à 2 ans de prison et Philippe à 5 ans de prison. Il fut envoyé au bagne de Guyane (matricule 26657) où il est mort aux iles du Salut le 3 juin 1898.
Il avait pour compagne Marie Artel (veuve Ledu) qui avait été arrêtée avec lui en décembre 1893.