Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BACHELET, Ernest

Né le 6 juin 1889 à Corné (Maine-et-Loire) — Pâtissier- Paris — Le Caire & Alexandrie (Égypte)
Article mis en ligne le 4 décembre 2010
dernière modification le 8 août 2024

par Dominique Petit, R.D.

Ernest Bachelet demeura un moment avec son frère aîné Émile Bachelet au 11 rue du Chevalier de la Barre. En 1908 il s’installa 22 rue de la Barre avec Libertad chez Kastermann et assistait régulièrement aux Causeries populaires du 18e arrondissement, puis il avait ensuite habité jusqu’au 8 janvier 1910 chez Alice Morand, 27 rue Marcadet.

Il travailla comme pâtissier chez M. Fauron du 8 mai au 18 septembre 1908, date à laquelle il fut occupé à l’imprimerie du journal L’anarchie.

Le 17 septembre 1908, il fut arrêté à la station du Métro de la gare d’Orléans, alors qu’il distribuait aux voyageurs le journal L’anarchie. Le tribunal correctionnel de la Seine le condamna par défaut pour infraction à la police des chemins de fer à 16 francs d’amende.

Le 10 décembre 1908 à une heure du matin, Ernest Bachelet fut trouvé porteur d’une barre de fer de 4 mètres de long et pesant 75 kilos qu’il avait dérobé devant la palissade d’un chantier rue Caulaincourt. Il fut écroué et placé au dépôt le 10 décembre.

Bachelet avait ensuite disparu ayant l’intention de se soustraire au service militaire. Il avait été déclaré insoumis. Il partit pour Le Caire afin d’échapper à ses obligations militaires et y continua de participer aux activités des groupes libertaires. En 1912, il était à Alexandrie et correspondait toujours avec la rédaction de L’anarchie.
Le 15 février 1912, il fut rayé du carnet B de la Seine comme ayant disparu depuis plus de deux ans.

En mai 1912, toujours réfractaire à la loi militaire, il aurait utilisé une fausse identité (à moins que ce ne soit son frère Émile) : Colin, menuisier à Alfortville selon un rapport de police du 3 mai 1912.


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