Né en Suisse de Pietro et Maria Ramoni originaires de San Bernardino Verbano (Novara), Ernesto Bertola était retourné en Italie lors de la première guerre mondiale. Versé dans le Bataillon Intra du 4e régiment Alpin, il restait très longtemps au front sans pouvoir bénéficier d’aucune permission et désertait en 1918 ce qui lui valut d’être condamné à deux ans de prison par le Tribunal militaire de Turin.
Passé en France il résidait d’abord à Montbéliard puis à Mulhouse. En 1921 il était à Lyon et, sans doute pour obtenir des papiers, s’engageait dans la Lègion étrangère. Après une dizaine d’années en Syrie, en Algèrie et au Maroc, il était démobilisé en 1930 en tant que citoyen français.
Selon la police fasciste italienne, il fut volontaire en Espagne à partir de 1937. Rentré en France lors de la Retirada il fut interné au camp d’Argelès où il faisait partie du regroupement anarchiste Liberta o Morte. Il fut ensuite transféré au camp de Gurs d’où fin septembre 1940, il fut extradé en Italie et détenu à la prison de Novara puis condamné à une peine d’isolement aux îles Tremiti (Adriatique). Ernesto Bertola fut libéré le 21 août 1943 et on ne sait ce qu’il est devenu.