Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CAMPO, Marcelino del “Tomas ARRATE” ; “TORINTO”

Né à Valladolid à la fin du 19e siècle — tué le 24 mars 1924 — Maçon — MLE — San Sebastian (Euskadi) & Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 13 décembre 2006
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.

Marcelino del Campo Tomas Arrate (parfois prénommé Manuel ou Andrés), était le fils d’un instituteur et appartenait à la branche la plus radicale des groupes anarchistes. En 1920 il se trouvait à San Sebastian sans doute pour y trouver du travail dans le bâtiment. Devenu ami de Buenaventura Durruti il participait au groupe Los Justicieros et en août à la préparation d’un attentat contre le roi Alphonse XIII venu inaugurer la salle Grand Kursaal. Le groupe avait creusé un tunnel sous le bâtiment pour y déposer une mine. Après la découverte du tunnel par la police Marcelino del Campo parvenait avec l’aide de camarades cheminots à s’enfuir vers Saragosse avec B. Durruti et Gregorio Suberviola. Manuel Buenacasa leur suggérait alors de partir pour Barcelone.

C’est dans la capitale catalane que Marcelino del Campo allait être membre en 1922 du groupe anarchiste Crisol puis du groupe d’action Los Solidarios avec Durruti, Francisco Ascaso, G. Suberviola, Escartin, etc. Il a sans doute participé à plusieurs actions du groupe. Il était à la même époque membre du Comité révolutionnaire anarchiste qui venait d’être créé.

Le 24 mars 1924 des policiers en civil se faisant passer pour des compagnons en fuite, se présentaient chez lui. Marcelino del Campo qui, semble-t-il, les avait démasqué, leur proposait de les conduire chez d’autres camarades. Arrivé dans la rue, des policiers lui sautaient dessus : Marcelino del Campo tuait deux policiers avant d’être à son tour abattu.


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