Jacques Caillat habitait avec sa grand-mère dans un garni au 4e étage du 26 rue du Baignoir à Marseille. Dès l’âge de 15 ans il avait commencé à fréquenter les milieux anarchistes et à 16 ans il figurait sur une liste de police avec la mention « à surveiller ».
Ami de Barnoin, il avait participé activement aux actions de protestation contre les fêtes organisées en l’honneur de l’escadre russe en escale à Marseille. A cette occasion il avait distribué la brochure de Tolstoi « Le conseil de révision ». Il était ensuite porté sur les États de police dans la 1ere catégorie avec la mention « dangereux et déjà condamné » . En correspondance avec des militants en France et à l’étranger, une dépêche ministérielle signalait qu’il avait reçu en février 1891, 2000 exemplaires d’un manifeste anarchiste engageant les « révolutionnaires à déménager sans payer leur loyer ». Selon la police et « quoique très jeune » ul était considéré comme l’un des plus violents.
En 1895 il était toujours actif en particulier lors des conférences données à Marseille par Sébastien Faure en septembre et octobre, puis on perd sa trace. Jacques Caillat a été rayé des États le 3 mai 1900.