Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BORRÁS JOVER, Martin

Né à Igualada (Barcelone) en 1845 — se suicide le 9 mai 1894 — Cordonnier — Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 2 décembre 2006
dernière modification le 28 août 2024

par R.D.

Marié en 1869 avec Francisca Saperas dont il aura deux filles –Salud et Maria — Martin Borrás Jover militait à Gracia (Barcelone) où en 1872 il était le secrétaire aux relations de l’Union des constructeurs de chaussées de la Comarcale de l’est. De tendance collectiviste, c’est après la lecture du journal La Révolte et sa rencontre avec Malatesta lors d’un séjour de celui ci à Barcelone, qu’il avait évolué vers les idées anarchistes communistes. Il fondait alors avec Emilio Hugas les premiers journaux de cette tendance : La Justicia humana (1886) puis Tierra y libertad dont il était le premier directeur (1888) et qui était alors imprimé dans un petit local du quartier de Gracia et distribué par sa compagne et leur fille Salud.

Il fondait également la Biblioteca anarco communista qui traduisit et publiat de nombreux textes en brochures. En 1892 il était le correspondant en Espagne du journal El Perseguido (Buenos Aires).

En septembre 1893 après l’attentat de Paulino Pallas Latorre contre le général Martinez Anido, la police cernait son domicile dont il parvenait à fuir par une galerie souterraine. Revenu imprudemment chez lui dans la nuit, il était alors arrêté et emprisonné à la Modelo. Déconcerté par le fait qu’on l’accusait de complicité dans l’attentat et diminué physiquement par une surdité qui l’empéchait d’entendre les questions et de se défendre, il décidait alors de se suicider et écrivait une lettre à sa compagne. Après que Francisca Saperas soit parvenue à entrer clandestinement dans la prison Modelo, il expirait dans ses bras le 9 mai 1894.


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