Militant et principal animateur au début des années 1900 du mouvement anarchiste à Trieste Luigi Marcello Andriani, suite à la cessation de parution du journal La Plebe publié par le groupe éponyme, avait fondé le nouveau groupe Germinal dont il devint le responsable de l’hebdomadaire Germinal (32 numéros, du 26 avril au 6 décembre1907) tiré à 3.500 exemplaires et auquel collaborèrent notamment Pietro Dessanti, Ferdinando Castro, Giovanni Colombin, Rodolfo Golouh et Federico Pagnacco. En décembre 1937 Andriani fut arrêté, l’imprimerie et la rédaction du journal de nouveau perquisitionnées et les exemplaires du n°32 saisis. Après 3 mois de prison préventive, Andriani fut finalement acquitté par la Cour d’assises, mais le journal dut cesser la publication, aucun imprimeur, craignant les poursuites, n’acceptant de l’éditer.
Il fut ensuite l’éditeur responsable de Il Germe (3 numéros, du 20 mars au 3 avril 1909) dont les 3 numéros furent l’un après l’autre saisis et dont un quatrième numéro ne put paraître, les manuscrits et exemplaires en cours d’impression ayant été saisis préventivement à l’imprimerie. En novembre 1909 Andriani et le groupe Germinal faisait une nouvelle tentative et publiait un nouvel hebdomadaire Il Pensiero dirigé par Vittorio Cesnik et dont les 7 numéros firent systématiquement saisis. Il fut suivi par La Questione sociale (7 numéros, du 28 janvier au 3 juin 1910) édité par Andriani.
Lors des élections du printemps 1911, il publiait à partir de mai 1911 L’Aurora (Trieste) avec comme rédacteur principal Giuseppe Chicco et dont les 3 premiers numéros étaient entièrement dédiés à la propagande abstentionniste et à une forte polémique avec les socialistes et dont les numéros 4 et 5 furent saisis et ses rédacteurs perquisitionnés, obligeant le journal à renoncer à la parution.
Ayant trouvé un emploi communal à l’économat de la mairie de Trieste, il évitait ensuite d’afficher ses idées politiques pur ne pas perdre son emploi et s’éloignait peu à peu du mouvement anarchiste.
En octobre 1918, lors de l’implosion de l’Empire austro-Hongrois, Andriani adhérait au Faisceau national constitué à Trieste pour défendre le droit de la
ville à s’unir à l’Italie. On ne connait pas son évolution politique ultérieure.
Luigi Marcello Andriani est décédé le 7 novembre 1969 à Ronchi dei Legionari.