Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BASTARD, Pierre

Né le 10 décembre 1873 à Beaugé (Maine-et-Loire) — Berger ; colporteur — Angers (Maine-et-Loire)
Article mis en ligne le 19 novembre 2023
dernière modification le 21 août 2024

par R.D.
Pierre Bastard

L’ancien berger Pierre Bastard (parfois Basta), fils de Louis et de Louise Hurteloup, qui était estropié de la main droite, avait été conduit le 21 décembre 1899 à l’hôpital de Beaugé où il était resté une huitaine. A sa sortie, comme il n’avait aucune ressource et que son infirmité l’empêchait de travailler, et afin qu’il ne se livre pas à la mendicité il avait été pourvu par la Mairie « d’une petite boite garnie d’accessoires de colporteur ». Le 15 janvier 1900 il avait été arrêté en état d’ivresse et avait déclaré ne plus vouloir exercer le métier de colporteur, ajoutant « Je suis anarchiste, ennemi de la société et de la République et si ma situation ne change pas, je suis prêt à faire un malheur pour me faire arrêter ».Quelques jours auparavant il aurait proféré des menaces de mort lors d’une réunion d’ouvriers dans le bois de Mouline à l’occasion des élections municipales. Il avait ensuite disparu de Beaugé.

Il avait été inscrit au début des années 1900 comme « nomade » à l’état vert n°1 de anarchistes disparus et/ou nomades. Il résidait habituellement à Angers, 7 Faubourg Saint-Michel. Il circulait à pieds et couchait dans les asiles de nuit.
En 1901 il avait été signalé de passage dans l’Ain. En 1900-1901 il avait été maintenu sur la liste des anarchistes du département du Maine et Loire. En décembre 1901 le préfet de l’Ain signalait sa disparition du département avec le compagnon Victor César Chablay inscrit comme lui à l’Etat vert.
Le 20 octobre 1902 il avait été écroué à la prison de Bourges pour « vagabondage ».

Début février 1909 il avait été écroué à Bressuire (Deux-Sèvres) pour « outrages et mendicité avec menaces » après avoir été condamné à 11 jours de prison. Le 20 octobre 1909 il était une nouvelle fois écroué à Fougères pour « mendicité avec menaces, vagabondage et bris de clôtures ».

En mars 1911 il se trouvait en prison à Aubusson, puis en septembre 1911 à la prison de Vire toujours pour « mendicité » après avoir été condamné à 1 mois de prison. A sa libération le 7 octobre il avait déclaré se rendre à Avranches (Manche).

Le 23 septembre 191 ? il avait été condamné à Parthenay à 3 mois d’emprisonnement et 5 francs d’amende pour « outrages à magistrat, vagabondage et ivresse ».


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