C’est alors qu’il était venu étudier à Paris en 1890 que Ivan Aguéli (parfois orthographié Agneli) s’y était lié aux milieux anarchistes. Inculpé lors du procès des trente, il fut interné en préventive à Mazas et lors du procès en août fut acquitté comme la plupart des accusés à l’exception de membres du groupe de cambrioleurs de Léon Ortiz. Fiché comme anarchiste en mars 1894, il figurait sur la liste établie par la police des chemins de fer pour surveillance spéciale aux frontières.
Au printemps 1900, il participa aux cotés de Marie Huot à une campagne contre la tauromachie et le 4 juin, à Deuil, en région parisienne, tira un coup de revolver sur un toréador, ce qui lui valut d’être emprisonné quelques semaines en préventive à Pontoise avant d’être remis en liberté le 26 juin.
Par la suite, influencé par Swedenborg puis René Guénon, il se tourna vers les doctrines occultistes et souffistes. Ivan Agiéli, qui s’était converti à l’islam et avait été expulsé d’Égypte en 1915, est mort à Barcelone le 1er décembre 1917 après avoir été renversé par un train que, totalement sourd, il n’avait pas entendu arriver.
Il fut l’objet d’importantes expositions et un musée lui est consacré dans sa ville natale.