José Agostinho Das neves avait adhéré très jeune aux jeunesses syndicalistes de Lisbonne. Présent lors de l’explosion d’une bombe Calçada do Combro au siège de la CGT, du syndicat de la construction et du journal A Batalha, il avait été blessé puis emprisonné. Peu après il écrivit depuis la prison une lettre où il se réclamait de l’idéal libertaire et demandait qu’on lui envoie des livres pour affirmer ses convictions ; cette lettre fut lue par Virgilio de Sousa chez Carlos de Sousa et en présence de plusieurs compagnons dont Augusto Carlos Rodrigues et Pinto Quartim.
Remis en liberté le 28 mai 1926, il devint alors un militant actif. Puis il alla travailler quelque temps dans la région de Setubal où son activisme lui valut d’être emprisonné. Après s’être évadé de la prison de Setubal il regagna Lisbonne où il intégra le comité de la Fédération anarchiste du centre aux cotés de Manuel Joaquuim de Sousa et de Constantino de Figueiredo. Arrêté il fut alors déporté en Guinée dont il parvint à s’évader et à gagner Paris où il entra en contact avec Badessi (de Porto) dont il épousa l’une de ses nièces.
Il effectua ensuite deux voyages au Portugal et un bref séjour à Madrid où il fut en contact avec Reboredo et Marques Da Costa. Des compagnons lui prêtaient alors certaines sympathies avec les communistes.
Pendant la guerre d’Espagne, il était le représentant du mouvement portugais à Paris. Il fut accusé par des camarades d’avoir alors reçu d’importantes sommes d’argent qu’il n’aurait pas envoyé au Portugal et dont il aurait profité.
Favorable à la collaboration gouvernementale, il avait alors écrit à Emilio Santana pour devenir le délégué de l’AIT et proposer que la CGT portugaise adhère au front populaire, deux propositions qui furent repoussées par le mouvement. Il s’éloigna alors des idées libertaires et épousera par la suite en deuxième noce une journaliste française.