C’est en 1935 que Luis Amat Picon avait adhéré à la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL) dans la région d’Alméria. Après la prise de la ville par les franquistes, il parvenait à échapper aux phalangistes, à passer en zone républicaine puis à gagner Barcelone où il s’enrôlait comme milicien dans la 133e Brigade Mixte. Blessé, il était hospitalisé au moment de la “Retirada” mais parvenait à passer en France où il était interné dans divers camps avant d’être envoyé dans une compagnie de travailleurs étrangers.
Pendant l’occupation, il était réquisitionné par les Allemands et envoyé à la base sous marine de Marseille. Il y participait à un sabotage en liaison avec la Résistance et pour échapper à la répression, rentrait en Espagne où il était immédiatement arrêté et envoyé faire son service militaire au Maroc. Libéré au bout de trois ans, il regagnait alors clandestinement la France et s’installait en Provence à Eyrargues près de Saint-Rémy. Il milita à la CNT en exil jusqu’à sa mort le 2 octobre 1985
Son frère aîné Rafael Amat (197-1991) avait également été un militant de la CNT à Barcelone puis en exil à Marseille.