Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

DIAMISIS

Mort fin janvier 1889 (?) — Paris
Article mis en ligne le 9 décembre 2017
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.

Diamisis (également orthographié Diamasis, Diamasy, Deamitis) militait à Paris dans les années 1880 et fut soupçonné à plusieurs reprises d’être un mouchard.

Il était membre du groupe L’Aiguille fondé en juin 1882 par Louis Duprat (voir ce nom). En 1883 il était également membre du groupe anarchiste de Charonne Le Drapeau noir avec entre autres Sevestre, Legrand, Ducoin et Hivon. A l’automne 1883 il participait également avec Sevestre et Hivon aux réunions du nouveau groupe Le Drapeau noir de Bel Air. Vers le mois d’octobre 1883, soupçonné d’être un mouchard au service de la police de Lyon, il fut exclu du groupe Le Drapeau nor.

Il s’agit sans doute du Diamissi (sic) signalé à l’automne 1885 da ns les réunions du groupe La Vengeance dans le Ve arrondissement.

Reparu en mai 1886 il avait participé avec Louiche, Mereaux, Alexandre et Mareuil à la fondation du Groupe anarchiste du quartier du Père Lachaise. L’année suivante il était signalé dans les réunions et était alors membre du groupe Les Libertaires du XXe arrondissement (voir Louiche). A l’automne 1887, avec Didier, il aurait été le fondateur du groupe Le Tigre qui n’eut qu’une existence éphémère, les deux fondateurs étant considéré comme des mouchards.

En juin 1888 il était membre du Groupe anarchiste de Belleville qu’il venait de fonder avec Pennelier, Boutin, Cochery, Pellé et Roussel. En février il avait été accusé par le compagnon Siméon d’être un agent provocateur. En 1888 il était toujours signalé dans les réunions de compagnons des XIe et XXe arrondissements et dans celles tenues salle Horel par le Cercle anarchiste international. Lors de l’une de ces réunions, il avait, selon un indicateur, trouvé excellent l’idée de brûler les commissariats, espérant voir brûler la Préfecture « histoire d’avoir du feu pour allumer sa pipe ».

Fin janvier 1889 il serait décédé d’une attaque d’apoplexie en rentrant chez lui.


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