A. Ebersold était militant du groupe Les Indignés de Vienne (Isère) et membre de la Fédération révolutionnaire de la région-est qui regroupait la plupart des anarchistes de la région.
Au printemps 1882, comme plusieurs membres du groupe — dont P. Martin, E. Monnet, Charles Jourdy, Zuida, Sala… — il avait participé à la souscription pour acheter un revolver d’honneur à l’ouvrier qui imiterait Pierre Fournier (voir ce nom) qui avait tiré sur son patron à Roanne.
Impliqué dans le procès des 66 (voir Toussaint Bordat), suivant les violentes manifestations de Montceau-les-Mines (août 1882) et les attentats commis à Lyon (octobre), Ebersold était parvenu à passer en Suisse. Lors du procès à Lyon le 10 janvier 1883, où il était prévenu de la deuxième catégorie, il avait été condamné par défaut à cinq ans de prison, 2.000f. d’amende et dix ans de surveillance et de privation des droits civiques, civils et familiaux. Il avait ensuite gagner la Belgique d’où il fut expulsé à l’automne 1883.
En 1901 il avait une imprimerie à Vienne et fut l’imprimeur du journal Le Flambeau dont le responsable était G. Butaud. Il était alors marié à la veuve Garin
Il avait un frère qui était également membre du groupe Les Indignés. Il pourrait s’agir de Jacques Ebersold, né vers 1865, ouvrer tisseur qui, début 1887, était signalé comme « en fuite » après avoir été condamné à 2 ans de prison.