Martin Armigol Bosque avait commencé à travailler très jeune dans les champs. Au moment du soulèvement franquiste de juillet 1936 il travaillait sur des paturages à Carcastillo (Navarre). Revenu à Magallon occupé par les fascistes et où de nombreux habitants avaient déjà été fusillés, il échappait par chance à l’exécution ; il était enrôlé dans les troupes franquistes dont il désertait à la première occasion pour rejoindre la zone républicaine où il s’intégrait au Bataillon de Cinco Villar formé de militants évadés de la province de Sargosse. Il participait aux combats sur le front d’Aragon et à la bataille de l’Ebre.
Exilé en France à la fin de la guerre, il était interné dans divers camps. Après la libération il travaillait comme bûcheron puis comme ouvrier agricole dans la région de Montauban (Tarn-et-Garonne) où après de longues années de travail il parvenait à acquérir une petite propriété sur laquelle il cultivait fruits et légumes. Il militait à la CNT en exil de Montauban.
Après la chute du franquisme, il avait tenté de récupérer une cave héritée de son père. Mais le maire socialiste de Magallon, prétextant « qu’il n’avait pas payé d’impôt depuis 1936 », l’avait donné à quelqu’un de sa famille. Martin Armigol écira même au secrétaire du PSOE de Saragosse mais n’obtiendra aucune réponse. A partir de ce moment il traitera les socialistes de Margallon et d’Espagne de « canailles ».
Martin Armigol Bosque est mort à Montauban le 28 janvier 1995. Peu avant son décès il avait rédigé des mémoires.
Né à Magallon (Saragosse) en 1918 — mort le 28 janvier 1995
ARMIGOL BOSQUE, Martin
Paysan — MLE — CNT — Magallon (Aragon) & Montauban (Tarn-et-Garonne)