Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site

Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

DOUYAU, Xavier “Jean REYNALD”

Né le 7 juin 1891 à Tarbes (Hautes-Pyrénées) — Etudiant — Paris
Article mis en ligne le 6 avril 2016
dernière modification le 16 juillet 2024

par ps

Xavuer Douyau, élève boursier du lycée Voltaire à Paris en septembre 1909, était secrétaire de la Jeunesse socialiste révolutionnaire du IVe arr.

Il fut arrêté le 23 octobre 1909, pour avoir lancé des pierres contre des agents de police, à la sortie d’une réunion à Issy-les-Moulineaux en l’honneur de Francisco Ferrer. Condamné à six mois de prison le 11 novembre 1909, il perdit sa bourse et fut libéré le 13 mars 1910. On l’inscrivit au Carnet B le 15 avril 1910. Il demeurait à cette époque 20 rue Guilhem et collaborait à La Guerre sociale.

Le 21 septembre 1910 lors d’une réunion antimilitariste de la Jeunesses socialiste révolutionnaire du XIe, Xavier Douyau dit Jean Reynald fit un « cours d’antipatriotisme » en s’appuyant sur une brochure de G. Hervé. Le 9 octobre suivant, lors d’une réunion rue des Archives du Groupe des originaires de l’Anjou, il appela chaleureusement à l’action révolutionnaire au sein des syndicats et préconisa la formation de petits groupes de 4 ou 5 camarades sûrs pour, à l’occasion, commettre des sabotages.

En novembre il était le secrétaire de la Jeunesse libertaire de la Seine (groupe du XIe, du XVIIIe et de Saint-Ouen). En outre la Jeunesse avait également un groupe théâtral et sportif. Le 27 novembre lors d’une réunion rue de Bretagne, il préconisa « les idées communistes » tout en critiquant les socialistes. Le 13 novembre 1910, avec entre autres Ruff, Beaulieu, Goldsky, Combes, Peronnet et Rivais il avait participé à la réunion 70 rue des Archives où avait été fondée la Fédération communiste révolutionnaire.

Douyau fut à nouveau arrêté le 30 janvier 1911, alors qu’il venait de s’emparer d’une bicyclette, et condamné, le 17 juin 1911, à treize mois de prison et cinq ans d’interdiction des droits civils, pour port d’arme et vagabondage. Il fut libéré le 29 décembre 1911.


Dans la même rubrique