Comme ses fils Daniel, Camille et Maurice, Pierre Condom participait début 1892 aux réunions notamment à celles du groupe des ennemis de toutes candidatures. Le 11 janvier 1892, lors d’une réunion tenue chez le compagnon Paris et destinée à former des orateurs pour porter la contradiction dans les réunions du parti socialiste, il avait joué le rôle du contradicteur, critiquant le parlementarisme et le suffrage universel face à Blonde jouant le rôle d’un candidat du parti ouvrier.
Comme de nombreux compagnons tant à Paris qu’en province, il fut arrêté préventivement à la manifestation du 1er mai 1892 à Lyon où furent également détenus une quarantaine de compagnons. Inculpé pour « association de malfaiteurs », il fut remis en liberté le 7 mai. Il demeurait alors 79 chemin de la Viabert.
Le 20 novembre 1893 il avait été l’objet d’une perquisition qui n’avait donné aucun résultat. Il fut de nouveau perquisitionné le 1er janvier 1894 où la police avait saisi de nombreux journaux et publications anarchistes, une pièce en vers L’anarchiste et de nombreuses photos entre autres des martyrs de Chicago et de Ravachol. La police le soupçonnait d’être l’auteur de la reproduction du portrait de Ravachol avec ses dernières paroles sur l’échafaud. Ave 9 autres compagnons de Lyon — dont Sanlaville, Comberousse, Boget, Souchon — il fut poursuivi pour « association de malfaiteurs ».
En 1897 il figurait sur une liste d’anarchistes de Lyon où il demeurait alors rue du Niger avec son fils Daniel.