Comme son frère Louis et son père, René Detchenique travaillait aux Forges de l’Adour. Au mois d’août 1921, en des circonstances difficiles, il devint le secrétaire du syndicat des ouvriers métallurgistes de Boucau qui traversait « une crise extrêmement grave » due à l’échec de la grève d’octobre de 1920, à « La répression impitoyable qui suivit », à l’indélicatesse du précédent secrétaire Jean Carrabé ; le nombre des cotisants était passé de 1 900 à 300. Pendant deux ans René Detchenique, bien que de santé délicate, déploya une activité considérable : « agitateur et propagandiste dangereux » pour le commissaire spécial ; « un pur » estimait le sous-préfet de Bayonne. Parlant de « son indomptable énergie » J. Desarménien écrivait : « il peut parvenir à stabiliser les effectifs, redresser le fonctionnement du syndicat, remettre de l’ordre à la boucherie syndicale ». Il fut délégué à la commission exécutive de l’Union des syndicats des Basses-Pyrénées.
En juin 1922, avec le syndicat des ouvriers métallurgistes, il adhéra à la CGTU abandonnant alors ses fonctions à la commission exécutive.
Épuisé, il remit sa démission en décembre 1923 ; quatre mois plus tard, il mourait à Tarnos, emporté par la tuberculose.